LE JAPON ET LE WHISKY
Le Japon découvrit tardivement le whisky, en effet ce n’est que dans les années 1850 que les premiers tonneaux de whisky (du Bourbon pour être plus précis) arrivèrent sur l’ile. C’est le fameux Commodore américain, Mattew Perry qui à l’occasion d’une expédition diplomatico/commerciale, offrit à l’empereur du Japon un fût de whisky.
Ce n’est qu’une quinzaine d’années plus tard pendant l’ère Meiji, que les premières distilleries japonaises virent le jour. Après plusieurs tâtonnements quant à l’utilisation de la matière première (riz, grains, etc…) le « père » du whisky japonais, Mastaka Taketsuru décide de partir en Ecosse à la fin de la 1ère guerre mondiale, étudier l’art ancestral de l’élaboration du whisky.
Ce n’est qu’après l’occupation américaine du Japon à la fin de la seconde guerre mondiale que le whisky s’est réellement développé au pays du soleil levant, pour arriver à son paroxysme au début des années 2000, recevant de nombreux prix d’excellence détrônant même le maître en la matière : l’Ecosse.
Aujourd’hui le whisky japonais est tellement devenu une référence que la plupart des stocks de whiskys âgés sont complètement épuisés et atteignent des sommes faramineuses sur les marchés aux enchères. Comme vous pourrez le constater sur la carte adjointe, de nombreuses distilleries japonaises ferment leurs portes définitivement.
Ce n’est pas dû à une raison économique mais bien à cause de la rigueur de fabrication japonaise. Les distilleries se construisent exactement comme à l’époque des premières communautés humaines : Près d’un point d’eau !
C’est un des secrets de l’excellence des breuvages japonais : L’eau !
Au début de l’installation des premières distilleries, les japonais recherchaient des sites ressemblant aux paysages d’Ecosse ou étaient installées les meilleures distilleries, mais très vite, ils se rendirent compte que le facteur principal de la réussite d’un bon whisky était la qualité de l’eau qui sera utilisé tout au long du processus de fabrication.
Mais hélas dès que la source d’eau se tarit ou bien que ces qualités minérales viennent à changer, les japonais n’hésitent pas à « tirer le rideau » plutôt que de mettre sur le marché un produit galvaudé ou légèrement vicié, ne correspondant plus à leur éthique et au respect du produit mis en vente sur le marché.